Indexée dans l’affaire des armes saisies, l’Église épiscopale se défend

Written by on July 18, 2022

Publié le 2022-07-15 | lenouvelliste.com Monseigneur Ogé Beauvoir, « abasourdi » suite aux rumeurs associant l’Église épiscopale d’Haïti (EEH) à l’importation illégale d’une cargaison d’armes et de munitions, exhorte l’État haïtien à travailler de commun accord avec les membres du comité permanent de l’EEH dans le but de faire jaillir la lumière sur ce dossier « embarrassant ».

Monseigneur Ogé Beauvoir dit condamner avec toutes ses forces l’importation des armes à feu et de munitions en Haïti avec pour mission de détruire des vies. « Je crois que c’est quelque chose de grave dans un pays déjà secoué par la violence et l’insécurité. C’est pour cela que j’encourage l’État haïtien et la commission permanente qui dirige l’Église épiscopale d’Haïti à travailler ensemble pour retrouver les vrais coupables afin de les punir parce que la franchise est un privilège que l’État a accordé à l’église pour le travail social qu’elle fait. Elle ne doit pas être utilisée à l’importation des biens destinés à la vente et encore moins des armes consacrées à détruire la vie des gens », a-t-il expliqué durant sa participation à l’émission “Panel Magik” sur Magik9 ce vendredi 15 juillet.

En apprenant ces « rumeurs » monseigneur Beauvoir s’est dit abasourdi. « C’est à l’antipode de la mission de l’Église », a-t-il rappelé, convaincu que l’Église n’a pas pris cette initiative. « Des personnes malintentionnées peuvent utiliser notre franchise à mauvais escient, voler des documents que nous avons en notre possession pour arriver à cette fin. Il faut faire la différence entre les individus et l’institution », a-t-il fait valoir.

Le père Jean Vil Mardoché, président du comité permanent de l’Église épiscopale d’Haïti, parle tout simplement de rumeur. « Nous avons parlé de rumeur parce que jusqu’au moment où je vous parle, je n’ai signé aucun document pour demander une exonération de taxes au niveau du ministère des Affaires étrangères et des Cultes. Nous n’avons pas de document d’importation pour quoi que ce soit, nous n’avons pas produit de demande. Cela reste au stade de rumeurs », a-t-il argué, lui aussi sur Magik9 le vendredi 15 juillet.

Le père Mardoché dit ne pas connaître Gina J.L Rolls ni d’Adam ni d’Eve qui serait le broker associé à cette cargaison d’armes et de munitions pour le compte de l’Église épiscopale. « Je ne l’ai jamais rencontrée. Le bureau n’a aucune relation avec elle. Cette dame n’est pas notre commissionnaire auprès de la douane. Si cela arrive, c’est peut-être une faussaire. C’est à la justice de faire son travail », a précisé Jean Vil Mardoché, indiquant que le broker de l’Église épiscopale n’est autre que Mamion Joseph.

« Nous autres, au sein de l’Église comme autorités, nous ne nous sommes jamais engagés dans une telle pratique ; nous n’avons jamais produit cette demande auprès de la douane. Nous ne sommes pas en attente de containers. Nous n’avons pas fait cette demande », a insisté l’homme d’Église tout au long de l’entretien, encourageant la justice à faire son travail pour remonter à l’auteur afin que la lumière soit faite sur ce dossier. Concernant Gina Rolls, estime M. Mardoché, il est du devoir de la justice d’expliquer comment elle a pu signer la franchise, se présenter en tant que broker de l’Église épiscopale auprès de la douane, du ministère des Finances ou des Cultes.

Monseigneur Ogé Beauvoir est revenu sur le processus de dédouanement avec la franchise, de la demande à son obtention. « Quand un partenaire s’engage à envoyer un container pour l’Église, il envoie d’abord un parking list à l’Église qui, elle, écrit au ministère de tutelle, le ministère des Cultes qui va l’analyser. S’il agrée cette demande, il l’envoie au ministère des Finances qui, lui, envoie le mémorandum à la douane au fins d’autoriser la franchise », a-t-il détaillé, rappelant qu’une ou deux personnes doit être désignée par l’État et l’Église afin de signer la demande.

« Un particulier ne peut pas engager une telle transaction au nom de l’Église épiscopale », a avancé le prélat, s’empressant d’exprimer ses doutes. « Le spécimen de la signature du demandeur est disponible au ministère de l’Économie et des Finances. Sachant qu’on est en Haïti, y a-t-il une personne qui s’est servie de la patente pour faire une fausse signature ? », s’est-il questionné, appelant, une nouvelle fois, l’État à s’unir avec le comité permanent de l’Église épiscopale d’Haïti, pour aller au fond de cette histoire dans le but de sauvegarder la réputation de l’Église.

Le président du comité permanent de l’Église épiscopale, Jean Vil Mardoché, s’est dit prêt à collaborer avec la justice haïtienne car, a-t-il admis, l’Église se retrouve dans une situation embarrassante.


Reader's opinions
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