Cayes : la propriétaire de «Piyay Distribution» demande réparations après le pillage

Written by on September 13, 2022

Publié le 2022-09-12 | lenouvelliste.com Dans l’après-midi du vendredi 9 septembre 2022, des images d’une victime d’une scène de vandalisme perpétrée aux Cayes lors de la troisième journée de manifestation ont fait le tour des réseaux sociaux. On y voyait une dame qui se lamentait, les mains tantôt sur la tête, tantôt sur les hanches, déboussolée, se dirigeant vers « Piyay distribution ». Ce magasin qui vend entre autres des matériaux de construction (ciment, fer, tôle, clou, brouette etc) à la rue Antoine Simon des Cayes a été vidé de ses stocks par les manifestants qui ont ensuite pris la direction du quartier populaire de la Savane.

« Je me suis sentie dévastée lorsque j’ai appris la nouvelle », a confié Camille Lucie Fleurancy, deux jours après le pillage de son magasin. « J’ai pensé à l’argent prêté à la banque, à mes autres dettes, à mes salariés, à ceux que j’aide », dit-elle.

Un juge de paix a déjà fait les constats mais les pertes ne sont pas encore évaluées. Camille Lucie Fleurancy ne s’attendait pas à cette nouvelle qui l’a profondément détruite. « Je ne m’attendais pas à ça. Je ne suis pas dans la politique, ma famille non plus. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi j’ai été victime », se demande-t-elle.

La propriétaire de Piyay Distribution demande des réparations et espère que les manifestants ne profiteront plus des mouvements de tension pour piller les magasins de la ville. « Je pardonne à ceux qui ont pillé Piyay Distribution, ils ont le droit de manifester mais je leur demande de ne plus piller les magasins. Les dégâts n’apporteront pas le changement. Je vous demande de ne pas infliger cette souffrance à d’autres », appelle la victime qui n’a pratiquement pas dormi depuis cette journée sombre.

Le chef du parquet du tribunal de première instance des Cayes, Ronald Richemond, a condamné cet acte de vandalisme et dit ne pas comprendre comment des manifestants qui protestent contre la vie chère pillent un magasin de bois, de ciment, de fer, etc. Pour lui, ces actions sont calculées et visent à détruire les biens privés des citoyens de sa juridiction. « La police et la justice ont des informations sur les manifestants qui sèment le trouble dans la ville, nous ne jouerons pas avec eux », a averti le commissaire du gouvernement.


Current track

Title

Artist

Background