Force internationale : le cercle des pays favorables continue de s’élargir, selon le chancelier Jean Victor Généus

Publié le 17 juin 2023 | lenouvelliste.com Le cercle des pays favorables au déploiement d’une force internationale en Haïti continue de s’élargir et la réunion au Conseil de sécurité de l’Onu le 16 juillet prochain peut constituer une étape décisive, a confié en substance le ministre des Affaires étrangères, Jean Victor Généus, en interview avec Le Nouvelliste, vendredi 16 juin 2023.

« Après le renouvellement de la demande de déploiement d’une force internationale, les consultations se poursuivent et le cercle des pays qui se prononcent en faveur d’une action collective pour sortir Haïti de ce cauchemar continue de s’élargir. La séance du Conseil de sécurité prévue le 16 juillet prochain peut constituer une étape décisive. Il y a urgence. Un terme doit être mis aux souffrances de la population », a dit le chancelier Généus.

« Nous saluons le support et la solidarité des pays frères de la Caricom. Ils continuent de mener campagne, dans les fora internationaux, en faveur de la restauration de la paix et de la tranquillité en Haïti. Nous leur sommes reconnaissants tout en étant conscients de la limite de leurs moyens. La Jamaïque est prête à contribuer à la mise sur pied d’une force internationale. Une Haïti tranquille et prospère peut être d’un apport inestimable à toute la Caraïbe », a indiqué Jean Victor Généus.

Ce vendredi, le discret ministre de la Planification et de la Coopération externe, Ricard Pierre, a fait écho de ses préoccupations face à la détérioration de la situation en Haïti, qui risque de sombrer dans la guerre civile si une force d’assistance internationale n’est pas envoyée immédiatement dans le pays en proie à la violence, a averti vendredi le ministre, selon une dépêche de l’AFP.

Ricard Pierre, ministre haïtien de la Planification et de la Coopération externe, a lancé cet appel lors d’une réunion spéciale sur les besoins alimentaires urgents d’Haïti au siège des Nations unies à New York.

« Le gouvernement a lancé un appel à l’aide internationale avec un mandat clair et solide pour soutenir la police nationale haïtienne », a-t-il déclaré. “Si cette demande n’est pas satisfaite dans un court laps de temps, le risque de guerre civile est très réel”, a ajouté M. Pierre, cité par l’AFP.

La vice-présidente des USA, Kamala Harris, lors d’un sommet avec des chefs d’Etats et de gouvernement de la Caraïbe, aux Bahamas début juin, a, au nom de l’administration Biden, exprimé une position favorable au déploiement d’une force internationale pour aider Haïti à faire face à la crise sécuritaire.

Le Canada a décliné la responsabilité de prendre le leadership d’une telle mission. Il appuie la PNH à hauteur de 100 millions de dollars. Le Brésil de Lula est consulté par des diplomates américains pour assumer ce rôle.

Pour le moment, aucune décision n’est arrêtée. Au Conseil de sécurité de l’ONU, la Russie n’est pas sur la même longueur d’onde que les USA sur la façon d’aider à résoudre la crise en Haïti.